Greek term |
hexamitos
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French translation |
samit
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English translation |
samite
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Definition |
Le terme, "hexamitos", qui veut litt. dire "à six fils", évoque l'armure d'un textile. Du Cange, s.v. ἐξαμιτος, qui renvoie à Du Cange, Lat., s.v. examitum, semble considérer qu'il s'agit d'étoffes faites avec 6 fils de trame (cf. Actes d'Iviron II, p. 176). D'après Martiniani-Reber 1986, p. 15-16 et 20, il indiquerait plutôt le rapport de dessin basé sur le chiffre de 6 fils de cette armure.
Il faudrait donc rapprocher les étoffes qualifiées de "hexamitos" (parfois "katexamitos") mentionnées dans les documents de celles que l'on appelle aujourd'hui en français "samit" et dont le nom dérive justement du grec. La correspondance entre le samit actuel et les tissus "hexamitos" des textes byzantins paraît assez bien établie, cf. ibid., p. 15 et p. 18, n. 45. Les samits ne servent pas seulement à faire des façonnés, mais aussi des unis, qui peuvent être brodés.
Dans les textes, les étoffes ainsi qualifiées sont de différentes couleurs (pourpre, rouge, jaune et blanc). Elles servent de voiles ou composent des vêtements. Elles peuvent être rehaussées d'or, comme le rideau rouge mentionné dans le doc. Lavra III, no. 147 [1].
On trouve ailleurs une nappe d'autel blanche portant une représentation de la Vierge faite de perles [2]. Deux étoffes de l'Inventaire de Patmos sont elles aussi intéressantes, bien que plus simples : l'une est ornée de croix noires, tandis que l'autre porte des inscriptions [3, 4]. Dans un cas seulement, la valeur d'une telle étoffe est donnée. Il s'agit plus précisément d'un vêtement jaune évalué à plus de 20 nomismata tricéphales (cf. Morrisson, Bendall, 2001, p. 484) [5].
Pour des vêtements faits avec des tissus "hexamitoi", voir les références à Nicétas Choniatès, Historia, 98, l. 8, données par Jacoby 1991-1992, p. 463, ainsi qu'à Tafel-Thomas, Urkunden II, 97 (cf. Jacoby, op. cit., p. 469 et n. 90).
Deux tissus ainsi désignés sont mentionnés dans une lettre de Jean Apokaulos, métropolite de Naupacte : A. Papadopoulos-Kerameus, Noctes Petropolitanae, Saint-Petersbourg 1913, p. 271, texte 12, l.16
Voir aussi sous "phouphoudin" [6].
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Updated at |
September 4, 2014 14:45
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