Greek term | ||||||||||
èlektros
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French translation | ||||||||||
électrum
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English translation | ||||||||||
electrum
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Definition | ||||||||||
Le terme "èlektro" désigne en grec moderne l'électrum, c'est-à-dire un alliage or-argent (cf. Triantaphyllidès, Lexiko, s.v. ήλεκτρο). Il semble pourtant qu'il ait pu être employé dans un autre sens, qui a souvent été compris comme étant de l'or émaillé (cf. Petit, Notre-Dame, p. 146-147, suivant Labarte 1872-1875, III, p. 53-81). Cette ambiguïté apparaît aussi dans les glossaires comme le montre l'opposition, pour ne prendre que deux exemples, entre La Souda (Ἤλεκτρον: ἀλλότυπον χρυσίον, μεμιγμένον ὑέλῳ καὶ λιθίᾳ. οἵας ἐστὶ κατασκευῆς ἡ τῆς ἁγίας Σοφίας τράπεζα, cf. Suda On Line, η, 200, voir aussi χ, 52, c'est-à-dire "alliage (?) d'or, associé à du verre et à des gemmes, duquel est fait l'autel de Sainte-Sophie") et Hésychius, s.v., qui définit "èlektron" simplement comme comme "allotypon chrysion", mais qui en distingue un "èlektros", défini comme une matière ressemblant à l'or, d'une origine lointaine et qui passe pour les larmes des Héliades. Il s'agit donc de l'ambre et cette acception, qui est attestée par ailleurs en grec ancien, ne nous concerne pas ici. La question est compliquée par les définitions pas toujours très précises de ce que l'on entend par émail. Il semble préférable de réserver le mot émail à la technique bien connue qui fait son apparition dans le mode byzantin sans doute au IXe siècle. Ce que décrit La Souda doit se comprendre comme de l'or décoré par de la pâte de verre de différentes couleurs, souvent confondue avec l'émail, et des cabochons. Ce sens paraît aussi convenir à certains emplois du mot en grec ancien (par exemple Homère, Odyssée 4, 73 ;15, 40 ; 18, 296 ) que Labarte comprenait comme désignant l'émail (Pentcheva 2010, p. 104, propose encore pour èlektron le sens que lui donnait, à tort, Labarte). Voir pour les débuts de l'émail à Byzance : Buckton 1988. Il semble clair néanmoins que, pour les lampes mentionnées dans le Typikon de l'Eleousa [2, 3], le mot qualifie beaucoup plus vraisemblablement l'alliage d'or et d'argent qu'un décor fait avec de la pâte de verre ou des émaux, à une époque où cette dernière technique était appelée "cheimeusis" [1]. Une cuillère eucharistique "èlektrinos" . mentionnée dans l'inventaire de Sainte-Sophie [4], donc à la fin du XIVe s., est certainement faite dans le même alliage. Cette fiche de synthèse "technique" ne possède pas d'artefact associé, voir en revanche les renvois ci-dessous. Voir aussi la fiche de synthèse "amparateinos" qui désigne peut-être aussi un alliage or-argent [5]. |
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Updated at | ||||||||||
December 22, 2015 07:44
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