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    hyelion


    Greek term
    hyelion
    French translation
    pièce de verre ; émail (?)
    English translation
    glass piece ; enamel (?)
    Definition
    Le terme "hyelion", attesté sous différentes graphies (gealion, hyalion, hyellion, ...) fait référence au verre en tant que matériau (voir par exemple les récipients de verre mentionnés dans le Typikon de Grégoire Pakourianos [1] ou dans le Testament de Sabbas, doc. Patmos, no. CIV, [2]), et par extension à différents objets de verre ou de pâte de verre. Sur la question du verre dans les textes byzantins, cf. Talbot 2006 ; et pour le problème de l'apport de la documentation visuelle, cf. Parani 2006. Parmi les documents dépouillés, il s'agit le plus souvent de pièces sous forme de cabochons de verre, ou peut-être de pâte de verre, utilisés pour orner icônes, croix, reliquaires, reliures de livres, bijoux, vêtements liturgiques ou encore pièces de la vaisselle eucharistique. Le nombre de hyelia est souvent précisé, rarement leur couleur, leur taille ou leur forme. Il est cependant mentionné, pour quelques objets, que ceux-ci sont rehaussés de différents (diaphoroi) cabochons de verre, laissant seulement imaginer une certaine variété de hyelia. Les icônes de l'inventaire de 1395 de la Vierge Spelaiotissa de Melnik (cf. Pitarakis 2011) sont décrites plus en détails en revanche. Les cabochons y apparaissent montés dans des bâtes en métal et un éventail plus large de couleur est attesté : pourpre (porphyroun), blanc (aspron) et violet foncé (oxyn osan melanon, oxea osan melana) ainsi que bleu foncé (ieranon) et rouge (oxys, oxyn, oxea). Un cabochon quadrangulaire y est aussi mentionné. L'hypothèse a aussi été émise que le terme "hyelion" est employé à plusieurs reprises dans l'Inventaire de Sainte-Sophie (Patriarchal Register, no. DCLXXXVI) pour désigner des émaux : Hetherington 2000. Ce pourrait aussi encore le cas dans d'autres documents tardifs puisque "cheimeusis" [3], qui désigne normalement l'émail, n'apparaît pratiquement plus, après le XIIe siècle, dans les documents byzantins (cf. TLG).Il faut pourtant voir un inventaire de Vatopédi de 1365 où terme mal attesté chymateron pourrait renvoyer à des émaux qui décorent un epitrachèlion [4] et un rideau [5]. L'interprétation du sens de hyelion ne peut donc se faire, dans ces documents, qu'au cas par cas, selon le contexte. En principe, l'émail ne concernerait que les objets les plus riches, tels que, par exemple, cette patène et ce calice en or du trésor de la Grande Eglise, cf. [6, 7]. Hyelion peut aussi désigner un miroir (cf. Liddell-Scott, s.v. et Souda, ς 915) et, peut-être, les disques de verre [8] que les Byzantins enchâssaient dans les structures ajourées qu'ils utilisaient comme panneaux de fenêtre ou encore, plus simplement, des vitres [9].
    [1]ποτήριον, Gregory Pakourianos Typikon (ref. 125.1753)
    [2]γαβαδίτζιον, Patmos, no. CIV (ref. 245)
    [3]cheimeusis
    [4]ἐπιτραχήλιον, Vatopedi II, no. 120 (ref. 303.9-10)
    [5]δηλόθυρον, Vatopedi II, no. 120 (ref. 303.11)
    [6]ὑέλιον, Patriarchal Register, no. DCLXXXVI (ref. 566)
    [7]ὑέλιον, Patriarchal Register, no. DCLXXXVI (ref. 566)
    [8]ὑέλλιον, Theotokos Kecharitomene Typikon (ref. 129.1919)
    [9]γηαλίον, Xeropotamou, no. 9 (ref. 81.40)
    Updated at
    January 1, 2014 00:00
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