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    choros


    Greek term
    choros
    French translation
    lustre
    English translation
    chandelier
    Definition
    Le sens de "choros" est ambigu. Il signifie tout d'abord "danse" et "choeur", mais il est aussi employé dans les documents byzantins pour désigner l'espace central de l'église (Clugnet, s.v. χορός, parle précisément de l'espace situé entre le sanctuaire et la nef où se tiennent les chantres et les membres du clergé). Pour Bouras 1982, p. 480-481, le terme désigne aussi le lustre monumental qui se trouvait dans cet espace, mais cette interprétation n'est pas unanimement acceptée (Congdon 1996, p. 171, n. 31, met en doute cette hypothèse pour les occurrences du Typikon du Pantokrator ; Xanthopoulou 1997, p. 172 comprend aussi "choros" dans le sens d'un espace et non d'un lustre). Que le terme "choros" puisse désigner ou non un lustre monumental dans nos sources n'est donc pas clair, mais l'accrochage de lampes qui se fait "autour du choros" (perix tou chorou, kyklo tou chorou), et en particulier quand ces lampes sont au nombre de 16, paraît impliquer l'existence d'un grand lustre de ce genre [1, 2]. Voir aussi, dans l'Inventaire de Xylourgou (Panteleèmon, no. 7), un polykandèlon auquel 16 lampes étaient suspendues [3]. Ce groupement de 16 lampes suggère des lustres de forme octogonale avec deux lampes sur chacun des côtés. Le grand lustre qui, à la période byzantine, occupait l'espace central de l'église, sous la coupole, était formé de plusieurs plaques métalliques assemblées en une grande couronne polygonale suspendue sous la coupole par des sortes de chaînes (sur les dispositifs de suspension des luminaires, cf. la fiche de synthèse "abèna" [4]). A ce lustre sont accrochées différentes sortes de lampes ; il peut, en outre, être surmonté de porte-cierges. Dans les documents, ce sont des lampes appelées "koskina" et "kratères" qui étaient suspendues aux choroi, cf. entre autres [2, 5] ; et les grands cierges que l'on y place, nommés "lampades", ont des poids de 6 à 8 livres (1,92 à 2,56 Kg environ), cf. [6, 7]. Des exemples de ce type de lustre monumental sont encore conservés, tels que celui de Munich (Museum für Vor- und Frügeschichte, inv. no. 2003, 8660), daté du XIIIe ou du XIVe siècle, cf. Byzanz, Pracht und Alltag, no. 50, p. 167. Il est formé de douze plaques ajourées, ce qui lui donne la forme d'un dodécagone, et est suspendu par autant de chaînes. Sur les plaques, des porte-cierges sont montés. De nombreux petits polykandèla à trois godets y sont encore suspendus. Le grand lustre du monastère de Dečani, qui date entre 1334 et 1343, est, quant à lui, octogonal (Čanak-Medić 2007, p. 78-79, fig. 101 et 198). Il était suspendu à des consoles insérées à la base du tambour de la coupole par huit très longues lanières métalliques composées de plaquettes jointes les unes aux autres. Celui du Monastère de Markov, exécuté peu après 1365, montre une disposition générale comparable à celle des précédents, cf. Todorovic 1978.
    [1]χορός, Pantokrator Typikon (ref. 73.40)
    [2]χορός, Pantokrator Typikon (ref. 37.149)
    [3]πολυκάνδηλον, Panteleemon, no. 7 (ref. 74.24)
    [4]abèna
    [5]χορος, Vatopedi II, no. 120 (ref. 303.7)
    [6]χορός, Pantokrator Typikon (ref. 39.180)
    [7]χορός, Pantokrator Typikon (ref. 39.168)
    Updated at
    October 16, 2014 13:38
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